« La conscience de soi est la connaissance de ce qui se passe pendant que ça se passe et de ce qu’on fait pendant qu’on le fait. C’est une vigilance généralisée aux événements présents. »
Moshe comprenait que les obstacles et les barrières se trouvaient dans la façon de sentir. Nous vivons au milieu de gens qui sont des « amnésiques sensori-moteurs », ils ont perdu le contact avec leur propre moi. Il savait comment créer l’attitude et les conditions pour rétablir la réceptivité nécessaire pour ressentir (ce qui améliore aussi tous les autres sens).
En réactivant le mouvement, induit par la perception, le praticien et l’étudiant stimulent d’autres formes de vie, abandonnant les anciens schémas en en trouvant de nouveaux. Nous réinventons la vie en explorant la multitude des possibilités, comme le ferait un petit enfant.
Il y a tant de parties de nous qui ne sont pas pleinement vivantes, qui ne laissent pas passer la force en relation avec les autres parties. Nous ne sommes pas ouverts… et c’est précisément ça la souffrance. On nous a tout donné. Nous avons d’énormes possibilités… mais d’une certaine manière nous sommes emprisonnés, nous sommes coincés de toutes sortes de façons. Nous répétons les mêmes erreurs, les mêmes problèmes encore et toujours; nous faisons les
mêmes gestes, exprimons les mêmes émotions, et rencontrons les mêmes frustrations. C’est comme si nous étions étrangers à nous mêmes, des vaisseaux sans capitaine.
Le potentiel est à l’intérieur de nous, attendant son épanouissement. Nous sommes à la fois le sculpteur et la sculpture de notre corps et de notre cerveau. Jusqu’à la mort nous sommes notre propre futur. Cela pourrait être notre liberté.
Extraits de l’entretien entre deux formatrices Feldenkrais. Propos recueillis par Ilana Nevill
Lire la totalité de l’article
Laisser un commentaire