A tous les citadins qui, comme moi, auraient oublié la puissance de la nature, voici un témoignage du lien que l’on retrouve en soi grâce au lien que l’on retrouve avec l’environnement.
Les stages que je donne en Normandie se situent non loin de la Rouvre. Terre, plantes, eau, rochers, mousse, sable, arbres centenaires, … comme autant d’éléments entrant en résonance avec ce que nous sommes au moment présent, avec nos questionnements, nos doutes, nos envies, nos blocages, nos limites, nos aspirations, nos possibilités endormies…
Sur le site nous choisissons un élément, celui qui nous attire. Nous exprimons aux autres ce que nous ressentons par rapport à l’élément choisi, puis nous entrons en contact avec lui à travers le mouvement. Lenteur, précision, regard, contact, ressenti, le lien se tisse petit à petit, transformant la perception de l’environnement, la perception de soi, et la perception de l’autre.
Le regard porté par les observateurs a toute son importance. Bienveillant, accompagnant, emphatique, ce regard est entier. Ce n’est d’ailleurs pas un regard, mais plutôt une qualité d’écoute et de présence globale qui favorise le lien que la personne recréer en elle-même. Les portes s’ouvrent, les blocages se dissolvent, les barrages se fissurent, chemin faisant…
Ces improvisations, auxquelles nous sommes préparés dès le début du stage, sont édifiantes de justesse pour chaque personne, chaque situation. La différence entre les improvisations en salle et celles dans la nature réside dans le fait que l’élément choisit nous offre littéralement un appui. Alors que la personne qui improvise comprend par ses sens, les observateurs voient concrètement les tensions / appuis / relâchements en jeu. Il s’agit assurément d’une étape significative, un maillon important au démaillage en cours.
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